30 avril 2016

Soma

Soma est un jeu d'horreur réalisé par les créateurs d'Amnesia: The Dark Descent et cette fois-ci, nous sommes plongés dans un univers de pure science fiction. Plongé est le mot juste, car il s'agit d'évoluer dans des cités sous-marines, qui renforceront encore le coté angoissant de notre progression.

J'ai déjà parlé de Soma dans mon top 5 des jeux 2015. C'est le seul jeu de la liste qui n'avait pas son article et cette injustice est désormais réparée !

Soma

Soma est un jeu d'horreur à la première personne fortement centré sur l'histoire et la narration. Les énigmes ne sont jamais bien difficiles à résoudre et les phases de cache-cache avec les monstres sont également assez courtes. Soma ne risque donc pas de vous poser trop de problèmes pour progresser, juste de quoi nous aider à rentrer dans le personnage sans trop freiner notre progression dans l'histoire. C'est un bon choix à mon avis, car il n'y a rien de pire dans un jeu d'horreur que d'avoir l'ambiance totalement cassée parce qu'on est mort 10 fois d'affilés au même endroit.

D'ailleurs les moments les plus faibles à mon avis sont les phases de gameplay comme ces phases de cache cache visiblement indispensables mais pas spécialement agréables. De même, certaines énigmes sont un peu bancales et parviennent juste à nous rappeler que Soma est bel et bien un jeu vidéo. On sort donc parfois un peu du personnage mais en dehors de ces moments là, le jeu est terriblement prenant et l'angoisse est permanente. J'ai d'ailleurs adoré les phases sous marines alors que je les trouve souvent détestables dans la plupart des jeux. La réalisation est excellente avec une mention spéciale pour l'ambiance sonore.

Si vous êtes fans de jeux du type Outlast, ou même de Amnesia premier du nom, vous allez probablement trouver que Soma ne fait pas bien peur. En fait, si on enlève les petites phases de caches-caches il n'y a pas vraiment de "jump scares". Mais la peur dans Soma est plus subtile que de simples sursauts et autres scènes gores. La peur est psychologique, elle est créée par le stress et l'inconfort permanent dans lequel nous sommes plongés. Mais à mon avis, la principale force du jeu est d'amener le joueur à contempler l'angoisse existentielle grâce à plusieurs scènes très fortes. Après avoir terminé le jeu, j'ai du me lever de ma chaise et aller marcher un peu, car j'avais besoin d'un peu de temps pour récupérer, et c'est la première fois que ça m'arrive.

Soma est basé sur un thème classique de la science fiction : dans le futur, nous avons finalement réussi à copier des esprits humains dans une machine. On retrouve donc un sujet très abordé dans le jeu vidéo ces derniers temps avec des jeux comme The Talos Principle, The Swapper, The Fall (que je recommande malgré une maniabilité douteuse). Qu'est ce que l'esprit ? Est-ce qu'un robot disposant d'une copie de la mémoire d'un individu est humain ? Toutes ces questions ne nous seront pas posée directement mais seront naturellement amenées au joueur par des situation vécues en jeu.

On pourra ainsi de nombreux robots blessés ou laissés à l'abandon et qui pensent être humains. Les développeurs sont assez pervers et il faudra en général faire preuve de cruauté pour progresser. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres et je ne vais pas en dire plus pour vous laisser découvrir par vous même si vous êtes intéressé. En tous les cas, ces problématiques ont fait mouche pour moi et le jeu m'a vraiment marqué.

Conclusion

Un jeu d'horreur sous marin qui nous change agréablement des jump scares en parvenant à nous proposer un scénario très efficace, servi par une réalisation excellente.

Soma m'a amené à m'interroger comme peu de jeux ont réussi à le faire et il m'arrive parfois d'y repenser, bien longtemps après l'avoir terminé.

1 commentaire pour “Soma

  1. M
    Martine dit :

    Coucou,
    J’ai eu l’occasion de jouer à SOMA sur PS4 et, au début, je trouvais le gameplay un peu ennuyeux… Je pensais que je n’allais pas arriver à terminer la partie. Mais, j’ai appris à apprécier l’histoire petit à petit.

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