13 octobre 2020

Before I Forget

Dans les jeux vidéos, on nous fait très souvent le coup du protagoniste amnésique. Mais, dans la "vrai vie", la vieillesse s'accompagne parfois de la perte de mémoire. C'est donc une bonne idée d'utiliser ce cliché de jeu vidéo pour aborder un sujet plus triste.

Before I Forget est un jeu narratif nous mettant donc dans la peau d'une personne âgée. On y incarne Sunita, une femme un peu perdue chez elle et cherchant constamment un certain Dylan. En interagissant avec des objets disséminés dans l'appartement, on pourra revoir des souvenirs et des flashbacks qui nous permettrons de comprendre qui était Sunita et découvrir des moments forts de sa vie.

Le jeu se joue d'une traite et je l'ai beaucoup apprécié. Je regrette un peu le fait que le jeu se concentre un peu trop sur Dylan alors que j'aurais aimé en apprendre plus sur Sunita. J'ai peut être raté quelques détails lors de mon exploration car on peut progresser dans le jeu sans interagir avec tous les objets possibles. Il est possible de recommencer avec les commentaires des créatrices, qui sont plutôt intéressants.

Conclusion

Before I Forget parvient à traiter un sujet délicat de façon plutôt juste et touchant sans tomber dans la caricature. Le tout dure environ 1 heure pour le prix d'une place de ciné.

11 janvier 2020

A Plague Tale: Innocence

Un jeu se déroulant au XIVe siècle en plein milieu de la guerre et d'une épidémie de peste. On y incarne une jeune fille coupée de sa famille et devant survivre et s'occuper de son jeune frère poursuivi par l'inquisition.

Une partie du gameplay est composé de phases d'infiltration. Elles sont plutôt simplistes, mais elles fonctionnent bien. Le reste du temps est composé de phases narratives plutôt horrifiques, de petits puzzles et d'un brin d'action. Graphiquement, c'est très chouette. L'histoire est assez moyenne, mais elle est sauvée par des personnages intéressants et attachants.

Ce jeu me fait pas mal penser à Hellblade dans le sens ou il possède un peu les mêmes qualités et les mêmes défauts. Le principal était que beaucoup trop de choses sont trop "gamifiés". On se promène uniquement dans des couloirs très linéaires et des scripts assez évidents attendent notre intervention.

Mais ce qui m'a le plus dérangé, c'est cette gestion des objets : on a constamment besoin de chercher des matériaux pour refaire nos stocks de munitions ou améliorer notre équipement. Pour moi, c'est vraiment un truc qui casse l'ambiance et qui me rappelle constamment que je suis dans un jeu vidéo. On ne peut pas décemment me demander de m'inquiéter pour mes personnages luttant pour leur survie tandis que le gameplay m'incite à faire des détours pour fouiller tous les recoins... Je pense qu'un peu plus de minimalisme ne ferait pas de mal à certains jeux.

11 janvier 2020

Do Not Feed the Monkeys

Il était dans ma liste des souhaits depuis des mois et je ne sais plus pourquoi je l'avais ajouté. J'ai donc acheté ce jeu en promo, sans me rappeler de quoi il s'agissait.

Au final, c'est un jeu à la Papers Please, c'est à dire assez minimaliste et qui se déroule dans un lieu unique en nous confiant une tâche bien précise. Dans Do Not Feed The Monkeys, nous avons donc la possibilité d'assouvir nos fantasmes de voyeurs. On rejoint en effet une sorte de club un peu mystérieux et soit-disant très strict. Celui-ci nous donne accès à des caméras de surveillances placées un peu partout... Chez des gens, dans un champ, devant un micro-ondes...

On ne nous donne pas vraiment d'instruction et il faudra donc surveiller les individus pour obtenir des informations en utilisant leurs dialogues et un moteur de recherche. On devra également gérer notre faim, notre fatigue et notre argent, ce qui va nous obliger à faire des choix et nous empêcher d'être à 100% du temps dans la surveillance et potentiellement rater des choses. Tous ces écrans sont donc autant de petits puzzles à résoudre afin de comprendre pourquoi la caméra a été placée ici et qui sont les gens que l'on observe. C'est ici que l'on pourra trouver une grande partie de l’intérêt du jeu, chaque écran représentant potentiellement une petite histoire parfois drôle, parfois loufoque, parfois tragique.

J'ai beaucoup aimé ce jeu, c'est simple tout en demandant une grosse attention et les écrans que l'on débloque sont aléatoires ce qui donne au jeu une certaine rejouabilité. Il faudra bien le terminer 2 ou 3 fois (une partie dure moins de 2 heures) pour en faire le tour et il existe plusieurs fins possibles.

9 octobre 2019

She Sees Red

Voici un petit jeu qui promettait d'être intéressant. Il s'agit en gros d'un film interactif. Le "gameplay", si on peut l'appeler ainsi, est minimaliste et il faut simplement choisir entre 2 possibilités à certains moments. Pour ceux qui l'ont essayé, c'est exactement le même concept que "Black Mirror: Bandersnatch" sur Netflix.

Concernant l'histoire, elle se passe dans un univers contemporain. On enquête sur un crime dans une boite de nuit tout en jouant également les actions du meurtrier lors des flashbacks. Les acteurs sont un peu inégaux mais corrects, le jeu est sous titré en français bien qu'il y ait quelques erreurs. Tout cela n'est pas extraordinaire mais un jeu à ce prix, c'est tout à fait convenable.

L'histoire dispose de quelques twists et il faut explorer plusieurs choix pour les découvrir. C'est là que le concept atteint un peu ses limites. En effet, on arrive à la fin assez vite (30 minutes environ) mais rejouer entièrement le film est assez répétitif car on ne peut jamais sauter les cinématiques déjà vues. (edit :  un patch a récemment ajouté cette possibilité). Les 2 premières boucles sont donc assez agréables mais je me suis vite lassé par les possibilités qui manquent un peu de variété et je n'ai pas cherché à tout débloquer.

En résumé : un petit jeu sympa qui fait passer 1 heure agréable mais qui est trop limité à mon avis. D'autant plus que le scénario n'est pas suffisamment solide ou original pour justifier l'achat à lui seul.

30 juillet 2019

AER Memories of Old

A ranger clairement dans la catégorie des jeux "détente" de part son gameplay calme et contemplatif. La particularité de AER est de proposer un monde ouvert et de nous donner la possibilité de voler ! On s'amusera donc à explorer tout en planant doucement ou au contraire à prendre de la vitesse en plongeant ou en suivant les courants d'airs le mieux possible.

Il y a quelques donjons, dans lesquels on est obligé de marcher, ce qui est assez frustrant. AER propose aussi quelque "énigmes"... Et encore, j'utilise ce terme de façon un peu exagérée car elles sont parfois presque insultantes. Tourner un objet jusqu'à ce que la forme lumineuse corresponde à celle peinte derrière, est-ce vraiment une énigme ? En tout les cas, on ne pourra pas se plaindre de la difficulté trop élevée !

La partie exploration est la plus intéressante. Il y a un peu de plateforme et un peu d'orientation. Rien de fou non plus mais les décors sont parfois plus vastes qu'ils n'y paraissent. Tout cela est accompagné par une musique lente et douce. Bref, c'est idéal pour se détendre après le boulot, ne penser à rien et s'envoler au milieu des nuages.

7 juin 2019

Shape of the World

Shape of the World est un jeu contemplatif qui rappelle fortement Proteus. Le gameplay est donc très limité, on est simplement invité à parcourir un univers riche en couleurs et assez abstrait, peuplé de créatures étranges.

Pour ajouter un peu d'originalité, on a la possibilité d'interagir avec certains objets, ce qui aura pour effet de modifier le monde. Des arbres poussent devant nous, des montagnes apparaissent et des escaliers se déroulent pour nous emmener en hauteur. Chaque chapitre se termine en franchissant une porte triangulaire, ce qui nous permet de progresser et change complètement les couleurs du paysage.

Il n'y a pas d'histoire et l'expérience est assez courte, on arrive au bout du voyage en 1 heure environ. Le jeu est donc assez cher mais il est bien réalisé et propose une expérience très zen, accompagnée par une musique très agréable et des visuels superbes. A réserver à un public bien précis et friand de ce genre d'expérience.

11 février 2019

Celeste

Qu'est-ce qu'il est fourbe ce jeu... Les graphismes sont mignons et colorés, les personnages sont adorables, la bande son est calme et belle... Alors que derrière tout ça, se cache probablement le jeu de plate-formes le plus difficile sorti cette année. Je suis mort des milliers de fois et ce n'est pas une image. Et à chaque fois ça a été de ma faute car la jouabilité est parfaite.

Le jeu n'est pas très long et on en voit la fin au bout de 6 heures environ... Mais ce n'est qu'une ruse, chaque niveau contient une cassette cachée permettant de débloquer les "faces B" bien plus difficiles. Après des heures d'effort, j'ai réussi à toutes les terminer pour découvrir... <spoiler> des faces C encore plus exigeantes !

Du coup il me reste encore quelques niveaux à terminer mais je ne suis pas certain d'en être capable. Il y a également des secrets bien cachés, ce qui rallonge encore le durée de vie. Si jamais vous n'en avez pas assez, vous pouvez tenter le speedrun car la physique est juste folle et permet de prendre une vitesse incroyable. Bref, Celeste est incontestablement une valeur sure du jeu de plate-formes 2D !

11 février 2019

The Hex

Lorsque j'ai découvert que le créateur de Pony Island avait sorti un nouveau jeu, je l'ai immédiatement acheté sans même essayer d'en savoir plus. Et ce fut une très bonne expérience qui nous met aux commandes de héros de jeux vidéos. On devra notamment parcourir plusieurs mini-jeux s'inspirant ou parodiant des jeux célèbres.

The Hex est innovant, original et souvent drôle. Malheureusement, il est également un peu limité dans son gameplay. Les déplacements sont assez lents, les "mini jeux" sont très plaisants lors d'une première découverte mais ne m'ont pas du tout donné envie d'y rejouer, certains étant beaucoup trop mous ou trop simplistes. Du coup, une fois terminé, je n'ai pas fait l'effort d'explorer d'avantage ou même de chercher les secrets très bien cachés qu'il renferme.

Bref, une bonne surprise mais qui aurait gagné à être plus courte. Les moments ennuyeux viennent nuire au plaisir global et le jeu est trop répétitif à mon gout. C'est dommage car il y a beaucoup de bons moments et de commentaires sur les différents genres. Ce n'est donc pas une expérience aussi géniale que Pony Island a pu l'être, c'est "seulement" un bon jeu rempli de bonnes idées, ni plus, ni moins.

18 janvier 2019

Lydia

Au premier abord, Lydia semble être un jeu assez enfantin et plutôt mignon. Mais cette première impression est de courte durée et on s’aperçoit assez vite que le jeu va traiter de sujet très graves. On y abordera en effet les thèmes de l'alcoolisme et plus précisément la façon dont cela peut affecter un enfant.

Le point de vue sera donc toujours celui de Lydia, une petite fille qui grandit dans une famille pas vraiment sympa. Elle va vivre des aventures avec son nounours pour tenter de trouver "le monstre".

Le jeu dure un peu plus d'une heure et je l'ai trouvé plutôt intéressant et bien réalisé. Heureusement, je n'ai personnellement pas été affecté par ce genre de problèmes mais je pense que certains pourront s'identifier dans les paroles prononcés par les parents et risquent d'être bien plus touchées par le jeu que je ne l'ai été.

16 octobre 2018

Fugue in Void

Un pur walking simulator bien qu'assez atypique, en particulier au niveau des paysages rencontrés.
Il débute par une scène d'introduction que je n'ai pas du tout aimé. Il s'agit tout simplement d'une séquence non jouable qui nous amène à observer des visuels assez étranges. Je n'aime pas que l'on me prive de mouvements dans un jeu et je n'ai donc pas apprécié cette partie.

Par la suite, on peut enfin explorer. On pénètre ainsi dans une sorte de temple. Les décors sont assez oppressants et ne sont pas sans rappeler des jeux comme Kairo ou Fibrillation.
Hélas, cette exploration ne dure pas et on se retrouve confrontés à de nouveaux tableaux qui s'imposent à nous. Les transitions entre ceux-ci sont assez brutales et l'ensemble possède un rythme assez bancal.

Ceci-dit, la balade était plutôt sympathique dans l'ensemble et je suis resté sur une bonne impression. Pour le prix on va dire que c'est correct. Il ne faut pas craindre les jeux contemplatifs un peu abstraits.

30 juin 2018

Three Fourths Home

Je n'ai vraiment pas aimé celui-ci. On a affaire à un jeu textuel. Les 3/4 de l'écran contiennent les dialogues et la partie supérieure affiche une voiture que l'on doit faire avancer malgré l'orage qui gronde. La partie audio est pas trop mal d'ailleurs, assez oppressante et ça met un peu dans l'ambiance.

Du coup, le principe est intéressant mais je n'ai pas du tout accroché. Les dialogues n'avancent pas vraiment vite. On a des choix à faire mais pas suffisamment d'informations pour réellement savoir quoi choisir. Le fait de devoir garder une touche enfoncée durant tout le jeu est assez pénible au final et la fin m'a laissé assez perplexe. Il y a un épilogue que je n'ai pas terminé. J'ai préféré arrêter quand j'en ai eu trop marre de lire la mère de la protagoniste lui demander pourquoi elle n'avait pas appelé plus tôt et quand est-ce qu'elle allait rentrer.

14 mai 2018

Rememoried

Une sorte de walking simulator... C'est un peu perché... En gros on explore des rêves et on doit trouver où il faut aller pour se rendre au rêve suivant. Pas forcément très intéressant.

Un peu trippant graphiquement mais bien trop bizarre et trop peu intéressant en terme de gameplay. Ce n'est pas vraiment du puzzle, c'est un peu de la plateforme mais pas bien faite, voire même carrément insupportable parfois !
D'habitude je suis assez friand de ce genre de jeux mais celui-ci est vraiment insupportable. Pénible pour les yeux et incompréhensible. Je n'ai pas ressenti le plaisir de la découverte mais plutôt de la frustration, de l'angoisse de ne rien contrôler.

Dommage car il y avait des bonnes idées et un style plutôt unique. Mais c'est vraiment incompréhensible et ce n'est pas agréable de chercher ce qu'il faut faire avec des graphismes si pénibles pour les yeux, je ne le recommande à personne.

Je ne le fais pas souvent mais j'ai arrêté avant de prendre une migraine et je suis allé me le faire rembourser.

1 mai 2018

Squirm

Petit jeu de plateforme. Pas très difficile par rapport aux références du genre. La partie audio est ignoble et la maniabilité est très moyenne. Le design est assez variable, il y a des passages sympa et d'autres sans intéret. Par exemple à certains moment il y a des ennemis qu'il semble falloir éviter mais il suffit de les tuer avec le pistolet pour passer très facilement.

Pour le prix il ne faut pas en attendre des miracles de toutes façons, c'est sympa sans plus, il y a un peu d'humour. C'est en gros "The end of Nigh" en moins bien.

21 janvier 2018

20XX

09Sorti de l'early access en fin d'année, 20XX est entrain de devenir petit à petit l'un de mes "rogue-lite" préférés.

Il est assez facile à terminer une première fois mais la rejouabilité est vraiment grande et il possède des tonnes de challenge. La maniabilité est géniale car les mouvements sont rapide et surtout fun. Le dash est très plaisant à utiliser car il augmente la longueur de nos sauts et permet donc de prendre une sorte "d'élan".

On peut acheter de nombreuses améliorations pour les dégâts mais également pour la hauteur des sauts et la vitesse. On termine donc les parties avec des possibilités de déplacement énormes, sans parler des armures et objets qui viennent ajouter de nouvelles possibilités.