17 février 2023

A Plague Tale: Requiem

Cette suite de "A Plague Tale: Innocence" pourrait se résumer à "la même chose en mieux". Elle souffre des mêmes défauts et d'une longueur peut-être trop grande, mais j'y ai joué avec plaisir et sans me forcer.

Ce jeu est une succession d'explorations linéaires mais captivantes, de phases d'infiltrations qui dégénèrent en combats bancals, de puzzles impliquant la traversée d'un océans de rats et des cinématiques plus calmes nous rapprochant des personnages. Les passages incroyables alternent avec les passages ennuyeux, conséquence d'une difficulté qui provient souvent plus d'une interface contre laquelle il faut lutter pour changer d'arme et de munitions.

On nous offre en effet un grand nombre d'outils utiles à la fois se battre et pour résoudre les énigmes. Mais il y en a trop, vraiment trop. La bonne nouvelle, c'est que cela nous offre pas mal de possibilités pour gérer les différentes situations. La mauvaise, c'est que j'ai souvent eu l'impression de résoudre les challenges de façon brouillonne en utilisant les projectiles un peu au hasard. Je préfère qu'un jeu essaye d'utiliser ses mécaniques de façon originale plutôt que d'en rajouter toutes les heures. De plus, comme dans le premier opus, on est sans arrêt encouragés à faire des détours dangereux pour récupérer des ressources et des outils pour améliorer nos armes, ce qui n'est finalement pas très utile. Pire, cela vient casser l'immersion lorsqu'on nous propose de bricoler alors que nos protagonistes sont à l'agonie après avoir traversé l'enfer.

Grosse surprise pour moi : le jeu glisse vers du fantastique bien plus épique qu'auparavant, surtout dans son dernier tiers. Alors que le premier épisode nous mettait au coeur de champs de bataille et de villages pestiférés, celui-ci m'a plus fait penser à Dark Souls ou à Berserk. J'ai été un peu déstabilisé, mais avec le recul je ne trouve pas que ce soit forcément un défaut, mais l'univers est bien plus magique qu'il ne l'était.

Je comptais écrire un article court pour ce jeu, comme pour le premier épisode. Après tout, malgré les progrès techniques, c'est à peu près la même chose. Si le premier opus n'était pas vilain, celui-ci est magnifique et les graphismes ont un grand bond en avant. Le gameplay est correct, il fait le boulot sans être génial. L'histoire n'est pas désagréable, mais un peu répétitive. Ce sont surtout les personnages qui retiennent notre attention.

Oui, mais il y a cette fin... Si j'avais dû noter le jeu, elle aurait à elle seule rajouté 2 bons points sur la note. Je ne veux pas spoiler mais je l'ai trouvé absolument mémorable. Elle s'appuie sur le conditionnement issu de la répétition d'une action pour produire un impact plus fort et elle est vraiment bien mise en scène. C'est une vraie fin de jeu vidéo, qui n'aurait pas le même impact dans un film ou dans un livre. En tout cas, le dernier acte a su me marquer et si pour cela il fallait passer par des heures de gameplay un peu frustrant, je suis content d'avoir fait ce sacrifice.

Conclusion

Une suite qui se laisse jouer comme on regarderait une bonne série.

Bien que certains passages soient frustrants, la fin vient justifier à elle seule le voyage et termine l'aventure de façon bien plus satisfaisante que l'horrible boss du premier épisode.

2 commentaires pour “A Plague Tale: Requiem

  1. N
    Nicolas dit :

    Salut. Je viens de découvrir ton blog, je le trouve tellement fascinant. Quant au jeu A Plague Tale: Requiem, il est original avec une série de personnages et de quêtes à découvrir.

  2. S
    Skritz dit :

    Merci pour le commentaire et bienvenue :)

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