N'y allons pas par 4 chemins, Wednesdays aborde le sujet des violences sexuelles sur mineurs. À mi-chemin entre la BD et le jeu, il nous propose des petites scènes que l'on peut regarder dans un ordre non chronologique. Chacune d'entre elles nous présente un nouveau personnage qui interagit avec le protagoniste.
Honnêtement je n’ai aucune idée de comment écrire sur ce sujet. Tout ce que je peux faire, c'est d'essayer de vous donner envie d'y jouer. Parce qu'à un moment, j'étais à votre place. J'ai lu plusieurs articles élogieux lors de la sortie de Wednesdays. Mais je me suis dit "Houla ! J'ai pas trop envie de tester un jeu qui parle de ça...". Mais finalement je l'ai fait, et je ne regrette pas. C'est un jeu qui secoue, c'est vrai. Il y a des moments qui ne nous laisseront pas forcément indemnes, mais il ne se veut pas déprimant et se conclue de façon plutôt optimiste.
Parler d'inceste est particulièrement tabou. Et c'est le propos principal du jeu : à savoir qu'il est difficile pour les victimes de se faire entendre. Wednesday a envie de briser ce silence et d'ouvrir le dialogue. Les violences sexuelles sur mineur concernent potentiellement toutes les familles et les victimes ne sont pas les seules personnes affectées. Les différentes scènes se focalisent d'ailleurs sur l'entourage. Pour le moment, j'ai la chance de ne pas y avoir été confronté, et j'espère que ça ne sera jamais le cas. Mais justement, le jeu vidéo nous offre l'opportunité d'explorer ce genre de sujets et d'y réfléchir dans un cadre safe.
En plus, le jeu a le bon gout de ne pas être ennuyeux. Les illustrations sont très chouettes et les dialogues sont très crédibles. L'histoire est racontée principalement sous forme de BD interactives, mais il y a quelques idées de game design ingénieux et efficaces. J'ai été très vite happé par les myriades de petites scènes, chacune nous proposant un point de vue différent. Certaines sont très malaisantes, mais d'autres sont heureusement plus légères. C'est le genre de jeu qu'il faut terminer en 1 ou 2 sessions maximum : il dure moins de 2 heures. Il m'a touché et m'a encouragé à m'intéresser au sujet un peu plus.
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