29 août 2013

Dark souls

Ca fait un bout de temps que je n'avais rien publié. Les raisons : du travail, des vacances, Internet en panne pendant une semaine, mais surtout... Dark Souls !

Je connais ce jeu de réputation depuis un bon moment, mais je ne pensais pas qu'il me plairait, notamment à cause des contrôles à la manette. Mais les speed runs que j'ai pu voir récemment (notamment ceux commentés par speed games, ou encore la performance de Ubergoose lors du marathon de speeddemosarchive.com ) m'ont fait envie. Ajoutez à cela les soldes d'été Steam, et me voila bon pour y jouer !

Dark Souls

Le combat

Dark Souls est un jeu d'action/rpg non linéaire se déroulant dans un environnement relativement réduit. Le combat est le cœur du jeu et dire qu'il est réussi serait un euphémisme : le système est simple mais d'une redoutable efficacité et la marge de progression proposée au joueur est tout simplement énorme. Même après des centaines d'heures de jeux vous ne risquez pas de vous en lasser.

Pourtant, les débuts dans le jeu sont difficiles : le personnage parait lent, les mouvements raides et les coups ne sortent pas bien vite. Puis on apprend, on essaye différentes armes jusqu'à en trouver une qui nous plait et on fini par maîtriser les roulades, les timing, le placement...

Le combat dans Dark Souls est vraiment gratifiant car chaque arme possède ses propres mouvements d'attaques. Ainsi, les armes légères sont très rapides et permettent d’enchaîner facilement plusieurs coups, tandis qu'une arme très lourde fera des dégâts énormes mais sera d'une incroyable lenteur.

Connaitre les mouvements des ennemis et savoir quand attaquer est la clé de ce jeu et les combats sont un régal une fois qu'on maîtrise les bases. Encore mieux : les adversaires ne trichent pas, ils utilisent les mêmes armes que celles que le joueur peut porter et disposent donc de la même palette de mouvement. Certains ennemis peuvent aussi parer vos attaques, effectuer des coups critiques ou même tenter de se soigner de la même façon que le joueur.

Les possibilités offertes sont très grandes dues à la variété des armes proposées. Il n'y a pas vraiment d'arme ultime et elles proposent toutes une expérience différente. Même si certaines sont mieux que d'autres, il est possible de terminer le jeu avec n'importe quelle arme. Je ne parlerai pas de la magie ainsi que des arcs, qui apporte encore une tout autre dimension au jeu. Vous aurez compris l'idée : ce n'est pas l'équipement qui compte mais ce que vous en ferez, le jeu vous propose de vous battre avec ce qui vous fait envie.

Sif

L'aspect RPG

Les mécaniques sont relativement simples et proposent une grande souplesse : vous choisissez une classes de départ mais n'importe quel personnage pourra ensuite évoluer comme bon vous semble. Il est tout à fait possible de commencer avec un guerrier pour finalement monter la magie. De même, tous les équipements sont accessibles à n'importe quel personnage, les seul pré-requis se situent au niveau des caractéristiques. Il faudra par exemple un bon score en force pour manier une arme très lourde ou un certain score d'intelligence pour apprendre tel sort...

En plus de ces caractéristiques, il existe une monnaie unique (les âmes) servant à fois à monter en niveau et faire du troc. Vous pouvez en gagner en tuant des ennemis, en tuant des boss ou en trouvant à certains endroits plus ou moins cachés. La gestion de ces âmes est primordiale et rajoute un énorme intérêt au jeu : vaut-il mieux les utiliser pour gagner des niveaux ou est-il préférable d'améliorer son équipement ? Pire encore, lorsque vous mourrez, toutes vos âmes inutilisées tombent sur le sol. Vous aurez une chance de les ramasser mais si vous mourrez une nouvelle fois sur le trajet elles seront perdues à jamais. En conséquence, économiser des âmes est un pari très risqué et mourir sur le chemin de retour après avoir tué un boss est une expérience assez traumatisante !

Autre fourberie du jeu, on trouve régulièrement des passages "fermés" par un brouillard. Impossible de savoir ce qu'il y a derrière sans le franchir. Peut être y a-t-il un boss ou peut être simplement la suite du couloir. Franchir la fumée devient donc encore un risque à évaluer : si il s'agit d'un boss, il y a de grandes chances pour perdre ses âmes. Dans ce cas, peut être vaut il mieux retourner les dépenser pour monter en niveau, mais ça nécessite de se reposer dans un feu de camp, ce qui aura pour conséquence la réapparition de tous les monstres... dilemme !

Dernière particularité notable : j'ai déjà signalé que le jeu n'étais pas linéaire. C'est à moitié vrai dans le sens ou même si le jeu permet d'aller presque partout dès le départ, il existe tout de même un chemin plus logique, avec une augmentation de la difficulté progressive. Il est malgré tout possible de se rendre pratiquement dans n'importe quelle lieu dès le départ. Le jeu reste donc très intéressant même lorsque vous connaîtrez la carte par coeur, car vous pourrez ainsi essayez d'optimiser votre route ou d'obtenir une arme puissante très rapidement, voir esquiver complètement une partie du jeu.

Les archives

Un jeu difficile, mais juste

Dark Souls est un jeu réputé pour être difficile et dieu sait qu'il l'est : les combats sont meurtriers et la moindre erreur pour vous coûter la vie, même contre des adversaires faibles. Mais la première chose qui m'a choqué, c'est à quel point on se retrouve livré à nous même. Les jeux modernes ont tendance à prendre le joueur par la main, à vous expliquer ce que vous devez faire et pourquoi vous devez le faire. Dark Souls prend la direction inverse.

Le jeu commence par une sorte de tutorial plutôt court, avec quelques marques sur le sol qui expliquent brièvement les mouvements dont vous disposez. Ensuite, vous quittez le niveau pour rejoindre la zone principale. Un chevalier est présent sur place, vous pouvez lui parler mais il n'est pas très bavard. Il vous indique tout de même qu'il faut faire sonner 2 cloches. Pourquoi faire ? Où sont-elles ? Dans quelle direction faut-il partir ? A vous de vous débrouiller, il n'y aura aucune autre indication.

Dans Dark Souls, il faudra aimer explorer et surtout bien fouiller le moindre recoins car il n'y a pas d'indice et certains passages se fondent totalement dans le décors. L'exploration en elle même est rendu très difficile par la présence des monstres. Dans Dark Souls, votre vie ne tient qu'à un fil et même le mort vivant de base a une chance de vous abattre pour peu que vous vous retrouviez mal placé ou submergé. Certains ennemis sont plus redoutables encore que les boss et peuvent vous abattre en 1 seul coup. Tous ces dangers rendent l'exploration très dangereuse et la plus grosse difficulté à surmonter sera l'ignorance, car une fois que l'on sait où aller, les risques de mourir sont fortement diminués.

J'évoquerai aussi rapidement le risque de chute : Dark Souls est un jeu grandiose, très aérien, et vous vous retrouverez plus d'une fois au bord de gouffres ou d'escaliers longeant une falaise, parfois même à devoir combattre près du vide. C'est l'un des rares jeux ou l'on peut ressentir une véritable sensation de vertige : je ne sais pas si vous connaissez Game of Thrones (si non, je vous le recommande), mais dans Dark Souls on a souvent l'impression d'être dans les Eyriés. Alors c'est certes très beau, mais évidement très dangereux, car le risque de chute et donc de mort instantanée est présent tout au long du jeu.
Lave

Une énorme richesse bien cachée

Le jeu est très riche et il est sans doute impossible d'en découvrir l'intégralité seul. Il existe énormément d'armes, d'objets mais aussi de lieux à trouver. Le contenu du jeu est immense :  après avoir terminé l'aventure une première fois (plus de quarante heures de jeu tout de même), j'ai commencé à me renseigner plus sérieusement via les différents wiki. J'ai alors constaté avec effroi que j'avais raté facilement la moitié du jeu. Il existe en effet énormément de contenu caché et dans l'esprit du jeu, on ne vous donne absolument aucun indice pour le découvrir, vous ne saurez même pas ce que vous avez raté.

Un exemple ? Sans trop spoiler, une zone du jeu est caché derrière un mur invisible, mais pas n'importe comment. Vous devez tout d'abord taper sur un mur invisible qui dévoile une sale contenant un coffre. Vous êtes plutôt content, vous pensez avoir trouvé un secret, mais ce n'était qu'un leurre, car un deuxième mur invisible cache en fait un couloir permettant d'accéder à une nouvelle zone.

Il existe également une histoire, qui ne vous sera quasiment pas expliquée. Pour la découvrir il faut creuser en lisant la description des objets, parler aux PNJ et retenir la moindre information que l'on vous donne. Les personnages amicaux justement ont eux aussi leur propre but et une histoire qui est rarement expliqué. Certains possèdent des mini-quêtes qu'il faudra faire progresser en étant au bon endroit au bon moment car eux aussi se déplacent tout au long du jeu. Suivant vos actions, certains personnages peuvent ainsi mourir ou devenir ennemis alors qu'il était possible de les sauver.

Tous ces éléments font de Dark Souls un jeu passionnant, qu'on a envie d'explorer et on ressent une réelle fierté en découvrant une nouvelle zone. La mise en scène est également exemplaire, les musiques se font rares et discrètes, si bien qu'il est parfois difficile de se rappeler si il y en a. Pourtant elles sont bien là, utilisés au bon moment pour renforcer l'ambiance si particulière de ce monde hostile qu'on fini par aimer. L'arrivée dans la majestueuse citée d'Anor Lando est réellement un des grands souvenirs que je garderai : on a souffert pour arriver ici, mais la découverte de cette ville improbable est une réelle récompense... avant de souffrir à nouveau dans des passages encore plus difficiles bien sûr.

Conclusion

Dark Souls est un jeu brillant : riche et complexe mais qui ne se laisse pas si facilement dévoiler. Il faut beaucoup de courage pour découvrir tous ce que le jeu peut offrir, mais la récompense est à la hauteur de la difficulté : on est fier de finir ce jeu et on n'a qu'une seule envie : recommencer.

L'univers du jeu et le level design sont excellent et l'ambiance qu'il dégage est vraiment unique. La durée de vie est colossale et terminer le jeu donne l'impression d'avoir simplement gratté la surface. Il y a tellement de choses à faire après ça : découvrir l'histoire, les objets cachés, apprendre à manier d'autres armes, jouer en PVP ou pourquoi pas se mettre au speedrun. La communauté est de plus très active et de nouvelles techniques ou raccourcis sont trouvés chaque semaine.

Bref, Dark Souls est le jeu le plus gratifiant auquel j'ai joué depuis très longtemps.

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