5 juin 2019

Lorelai

Lorelai est le dernier jeu de Harvester Games et il vient conclure la trilogie qui contient également The Cat Lady et Downfall. Les histoires ne se suivent pas réellement mais plusieurs éléments sont communs aux 3 jeux.

Dans la lignée des précédents jeux

Tout comme ses prédécesseurs, Lorelai est un jeu d'horreur/aventure en vue de côté. La narration y prend une place très importante même si on y trouve également quelques énigmes plutôt simples. Techniquement, c'est un gros pas en avant. Le moteur du jeu a été entièrement refait sous Unity et les contrôles sont beaucoup plus fluides et intuitifs que dans les précédents opus. Les graphismes sont assez réussis et mélangent des personnages en 2D avec des décors en 3D, on ne peut pas dire que ce soit superbe mais ça fait le boulot !

Au niveau de l'histoire, je suis par contre un peu déçu et j'ai trouvé que Lorelai ne possédait pas de scènes aussi intenses que The Cat Lady et qu'il n'était pas aussi prenant que Downfall... Ca ne veut pas dire que le jeu est mauvais, loin de là et plusieurs chapitres sont vraiment très marquants.

Des thèmes toujours très forts

J'ai particulièrement aimé un passage qui nous propose de devenir une sorte de fantôme. Dans celui-ci, nous sommes confronté à un personnage qui tente de soigner son alcoolisme. Il ne peut pas nous voir mais on a la possibilité de lui chuchoter à l'oreille, comme si on était sa conscience. On aura ainsi la possibilité de l'aider ou au contraire de le faire plonger plus profondément et j'ai trouvé que c'était particulièrement bien réussi.

Outre l'alcoolisme, on sera confronté à des thèmes tout aussi sérieux comme celui des violences conjugales via le beau père de Lorelai. Il sera aussi question de la vieillesse dans un chapitre plutôt poignant qui se passe dans une maison de retraite.

Bien évidemment, on retrouve aussi des passages surnaturel et des scènes d'une très grandes violence visuelle mais c'est sur celles-ci que j'ai été beaucoup moins convaincu que dans les précédents épisodes. J'ai en effet trouvé que les morts manquaient cruellement d'impact et qu'on ne ressentait pas grand chose lorsqu'on voyait un personnage se faire attaquer. J'ai aussi été déçu par l'antagoniste principal qui m'a plus fait penser à un méchant de slasher movie qu'à un personnage réaliste.

Une histoire principale un peu légère

J'ai aussi des reproches à faire au niveau de la durée du jeu. Pas seulement dans le sens ou il ne faut que 5 ou 6 heures pour en venir à bout mais plutôt par le fait que beaucoup de personnages secondaires ont finalement très peu d'impact dans l'histoire. Le chapitre de la maison de retraite en est un bon exemple car il est totalement détaché du récit principal. On y apprend à connaitre et à s'attacher à des personnages qui ne reviennent même pas dans la suite des événements et c'est plutôt frustrant.

A l'inverse j'ai eu un problème avec notre principal allié dans ce jeu, le voisin de Lorelai. On en apprend très peu sur lui et j'ai eu du mal à ressentir beaucoup d'inquiétude à son sujet lorsqu'il était en danger. C'est d'ailleurs étonnant que le jeu nous fasse entrer aussi profondément dans l'intimité de personnages secondaires, comme dans le chapitre de l'alcoolique alors qu'il survole autant les protagonistes principaux.

Au final, Lorelai se contente donc de traverser différents tableaux très réussis mais ne parvient pas à proposer une histoire principale assez solide. La fin est d'ailleurs assez fade et ne me parait pas suffisante pour conclure la trilogie.

Conclusion

Un bon jeu venant conclure une série que j'ai adoré.

Malgré les critiques que j'ai pu en faire, je le conseille tout de même mais je vous suggère très fortement de jouer à The Cat Lady ou à Downfall qui sont tous deux bien meilleurs avant d'envisager Lorelai.

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