21 mai 2022

Life is Strange: True Colors

J’étais assez content de découvrir un nouveau Life is Strange. C’est le genre de concept qui ne peut que me plaire. Et après avoir transpiré sur Elden Ring pendant 1 mois, j'ai apprécié de relancer un jeu feel-good. Mais j'étais également curieux de voir ce qu’un Life is Strange vendu à 60€ pouvait bien proposer de plus que ses prédécesseurs !

D’emblée, on peut dire que le budget n’est pas passé dans la partie visuelle… Sans être moche, les graphismes ont un aspect daté, les animations ne sont pas spectaculaires et la synchro labiale est un peu approximative. Heureusement, les décors rattrapent le coup et nous offrent des plans plutôt mignons bien qu'on soit loin de ce qui se fait de mieux aujourd'hui.

Mais tout ceci n’est pas le plus important, ce qu’on recherche avant tout dans un Life is Strange, ce sont des personnages attachants et intéressants. De ce point de vue la, je ne pense que du bien de cet épisode. On y incarne Alex Chen, sortant d’un orphelinat pour vivre avec son frère dans une petite bourgade américaine. On se prend vite d’affection pour tous ces habitants si chaleureux et en apparence si insouciants. Vous vous en doutez, cette tranquillité initiale ne durera pas longtemps et les drames ne sont jamais loin dans un Life is Strange...

Si vous avez joué à Before The Storm, réalisé par la même équipe, vous y trouverez à peu près les mêmes qualités et les mêmes défauts. True Colors n'est pas bien meilleur, mais il a l'avantage de proposer une nouvelle histoire ainsi qu'un pouvoir original, bien que peu exploité. Toutefois, la trame principale ne m'a pas particulièrement marqué. Elle fait le travail, mais peine à prendre de l’ampleur. Les rebondissements sont prévisibles et le dénouement arrive trop facilement. Globalement, toutes les briques du scénario ont un air de déjà vu dans les épisodes précédents.

Par contre, j'ai bien plus apprécié les scènes qui nous permettent d'en apprendre plus sur les personnages. Cette série parvient une fois encore à traiter des thèmes à la fois inhabituels et difficiles de manière juste. J'ai également aimé les petits moments de vies auxquels on peut participer. Même si on s'aperçoit vite qu'ils servent de remplissage pour compenser la minceur du scénario, j'ai pris plaisir à prendre part à un jeu de rôle, à servir au bar, à consoler des amis… Au final, je crois que j'aurais pu aimer le jeu même s’il n'y avait pas eu de drame. L'exploration d'une petite ville avec des aventures du quotidien m'aurait suffi, mais c'est le genre de proposition qu'il faut aborder avec le bon état d'esprit sous peine d'être lourdement déçu.

Heureusement pour moi, j'ai profité de l'arrivée du jeu dans le gamepass et je n'ai pas déboursé 60€ pour le tester. J'écris "heureusement", car la durée de vie est plutôt faible. Même en prenant son temps, on atteint la fin au bout de 10 ou 12 heures et l'histoire principale ne doit représenter que la moitié de cette durée. Et bien sûr, on nous propose plusieurs DLC, des fois que la facture n'ait pas été assez salée. Je ne sais pas vous, mais moi je ne vois pas l'intérêt d'acheter des costumes pour quelques heures d'un jeu solo.

Conclusion

Si vous aimez les jeux narratifs, les choix difficiles, et les musiques chill, vous apprécierez cet épisode. L'histoire se révèle courte et banale, mais la qualité des personnages compense ce défaut.

Il est indéniable que la formule Life is Strange est efficace et qu'elle a du succès. Je regrette que l'éditeur en profite pour prendre ses clients pour des pigeons et qu'ils osent vendre une petite aventure sympathique au prix d'un AAA car rien n'en justifie les 60€ demandés. Certainement pas la quantité de contenu, ni le sentiment de déjà-vu pour une série qui ne semble pas vouloir faire d'efforts pour proposer mieux.

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